Depuis le 26 février 2016 l’Aquarius sillonne la Méditerranée pour sauver du naufrage et de la noyade les milliers de réfugiés qui fuient « l’enfer libyen » dans l’espoir de rejoindre l’Europe via la Sicile et le sud de l’Italie. Une traversée périlleuse à bord de canots pneumatiques ou de barcasses surchargés qui a conduit à la mort 50 000 migrants en une quinzaine d’années, dont 5 143 en 2016, 3 119 en 2017 et déjà plus de 200 au cours du seul mois de janvier 2018…
Sans l’intervention du navire affrété par l’association SOS méditerranée cet effroyable bilan serait bien plus lourd. En plus de 2 ans l’équipage de l’Aquarius a en effet porté secours à près de 30 000 personnes en multipliant les missions. Plus de 150 depuis que le « bateau- citoyen » a quitté les quais de Marseille ! Un formidable résultat qui ne fait que limiter les conséquences d’une tragédie inédite sur la mer la plus mythique de la planète. Il atteste malgré tout que la résignation, l’indifférence ou la fatalité peuvent être combattues. C’est cette conviction qui poussa à l’action les deux fondateurs de SOS Méditerranée, le capitaine de marine marchande Klaus Vogel et la responsable de programmes humanitaires Sophie Beau. Leur indignation et leur détermination animent désormais tous les bénévoles qui ont rallié « le pavillon d’assistance » de l’association européenne.
Cet ouvrage invite à partager leur voyage au bout de la solidarité. Un « arrêt sur images » impressionnant et bouleversant à la fois. Autant de moments de veille, de tension, d’angoisse, de courage, de gravité, de soulagement enfin saisis par les photographes qui embarquent sur l’Aquarius et illustrent, jour après jour, l’engagement total des équipes de sauveteurs qu’ils soient membres de « SOS » ou des équipes médicales. Leurs clichés renforcent aussi les témoignages poignants des hommes, des femmes et des enfants, venus du Soudan, d’Érythrée, d’Éthiopie, du Nigeria, du Mali ou d’autres pays devenus « invivables ». Nouveaux damnés ils ont cheminé péniblement sur les routes de l’exil, ont enduré mille souffrances, ont été trop souvent exploités, torturés et violentés en Libye avant de monter, contre rançon, sur les radeaux de la dernière chance. Si beaucoup de ces réfugiés restent mutiques, traumatisés au-delà du racontable, leur regard, leur visage, leur attitude sur le pont de L’Aquarius en disent long sur leurs tourments qui ne disparaîtront jamais totalement à la vue des côtes européennes. Mais après leur sauvetage providentiel cette navigation de trois ou quatre jours sur une Méditerranée devenue plus rassurante a ravivé en eux le souffle de l’espérance…
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